La notion d’ombre chez Jung semble familière voire immédiatement compréhensible. Il en va de même pour le mal. Ces deux termes, parfois étroitement associés, ne révèlent pourtant pas d’emblée leurs complexités. De l’ombre individuelle à l’ombre du Soi, en passant par l’ombre collective ; du mal relatif ou mal absolu, nous avons souvent affaire à une ombre/mal méprisée, rejetée dont on voudrait se débarrasser ou « intégrer ». Si l’ombre peut-être destructrice, elle contient pourtant de par sa dynamique un pouvoir de transformation et de renouvellement.
Nous nous proposons dans cet atelier à travers les écrits de Jung et de ses successeurs de tenter de distinguer, de considérer et d’interroger dans une perspective croisée (approche psychanalytique, sociologique, historique, philosophique…) les multiples visages que peuvent revêtir l’ombre et le mal pour le meilleur et pour le pire.
Programme (axes de travail proposés)
En prenant appui sur des situations cliniques, phénomènes sociaux d’actualités, mythes… nous nous proposons de réfléchir autour de :
- Ombre personnelle et refoulement (mythe de création, origine de la conscience)
- Ombre et sa projection
- Ombre et identité (condition psychique nécessaire à la rencontre avec l’ombre)
- Ombre familiale, ombre transgénérationnelle : mise en acte, souffrances psychiques et somatisation
- Ombre et fonction inférieure (le trickster)
- Ombre et retour au corps (pulsionnel, émotionnel)
- Intégration de l’ombre ou cohabitation ?
- Dynamique énergétique et profondeur de l’ombre
- Ombre collective et ses manifestations
- Ombre comme mal absolu : un mal ordinaire ?
- Mal relatif / mal absolu